Manif à pau : sans papiers et école

Adishatz,
pour info l'appel de RESF pour une manif ce samedi. AAP sera présent.



Dans notre département comme dans le reste de la France, il y a dans les écoles, collèges et lycées des enfants et des jeunes étrangers sans papiers qui essaient de se construire un avenir. Les préfets, sur instruction du gouvernement s’emploient à les renvoyer dans des pays qu‘ils ne connaissent pas et que leurs parents ont fui dans des conditions souvent dramatiques. Les mobilisations répétées ont amené le Ministre de l’Intérieur à suspendre la reconduite à la frontière des enfants scolarisés et de leur famille jusqu’à la fin juin 2006 (circulaire du 31 octobre 2005).

Le premier juillet sera le jour de l’ouverture de la chasse à l’enfant.

Grâce à l’action du Réseau Éducation Sans Frontières et à l’ampleur des mobilisations une nouvelle circulaire donne aux préfets des consignes pour la régularisation de certains de ces enfants.
Une circulaire n’est pas une loi, son application reste donc à l’appréciation du préfet selon des critères subjectifs et individuels.
De plus, cette circulaire, qui ne prolonge pas le moratoire sur les expulsions, va amener de nombreuses familles et de nombreux jeunes à se faire recenser en préfecture, au risque d’être découverts et expulsés rapidement pour atteindre les quotas fixés par le ministre.

Pour le RESF 64, cette nouvelle circulaire est encore très insuffisante. Nous demandons la régularisation de tous les jeunes sans papiers scolarisés et de leurs familles. Ils sont élèves dans nos établissements scolaires, sont nos voisins, sont les copains de nos enfants, il est insupportable d’imaginer qu’ils ne pourraient mener une vie familiale normale, vivre dans la dignité…

Pour les protéger plusieurs dizaines de milliers de personnes se sont déjà engagées à braver la loi, à les cacher et, symboliquement, de nombreux parrainages républicains se mettent en place avec la participation d’élus (maires, conseillers généraux, députés…).

Ceux qui se rendront devant la préfecture entendent dire aux autorités qu’ils refusent la chasse à l’enfant et qu’ils demandent la régularisation des jeunes sans papiers scolarisés et de leurs familles.



RESF 64 - contact@resf.64.ouvaton.org – S/C FCPE Complexe de la République - Salle 601 - Rue Carnot - 64000 Pau - Téléphone : 05 59 27 23 07 - Fax : 05 59 27 23 08 - fcpe.cdpe64@free.fr

Adishatz,
Aciu lo tract de la CNT AIT tà la manif de dissabte :

CNT-AIT
18 rue Jean-Baptiste Carreau
64000 Pau

Lois Sarkozy sur l'immigration: bienvenue aux riches...

C'est maintenant chose faite: le projet de loi Sarkozy, prônant une "immigration choisie plutôt que subie", a été adopté, et bien qu'on ait assisté à de prétendues tentatives d'aménagements, ici ou là, le législateur n'a guère fait que jouer sur les mots pour adoucir les brutalités les plus évidentes. La réalité est celle-ci, et elle est intolérable: désormais, tout immigré sera considéré comme suspect, pour la seule raison qu'il est né ailleurs et qu'il souhaite, pour survivre, venir en France... ou n'importe où en Europe, puisque bien évidemment ce cadre législatif répond à des directives de Bruxelles.

Un dispositif ultra-répressif
Les lois Sarkozy feront du migrant, officiellement, un criminel en puissance. C'est ce que l'on peut conclure de l'arsenal violemment répressif constitué par les différentes dispositions de la loi:
- durcissement de la procédure du regroupement familial, désormais limité par d'aberrantes conditions de ressources financières et de logement, inaccessibles à la grande majorité des migrants;
- augmentation de la durée des délais d'attribution, au conjoint étranger d'un français, de la carte de résident (attribuée pour dix ans...);
- allongement de 2 ans de la période de vie commune donnant droit à l'obtention de la nationalité française, ce qui porte cette période de flicage et de tracasseries obscènes à 4 ans;
- mise sous haute surveillance des mariages conclus à l'étranger: la transcription sur notre état civil de ces actes de mariage ne sera d'ailleurs plus automatique; dès lors, elle ne donnera plus lieu à la délivrance systématique d'un titre de séjour...
Toutes ces mesures ont le même parti-pris: rendre intenable la vie des travailleurs migrants, accroître leur détresse sociale, nier leur droit à une vie digne, afin de les pousser à partir... au mépris des raisons légitimes qui les ont poussés à venir.

Immigration choisie: l'exploitation capitaliste sans complexe...
Ce que l'état essaie de vendre à l'opinion comme une sorte de "gestion responsable" des flux migratoires est en réalité l'affirmation décomplexée du fantasme capitaliste absolu: servons donc les intérêts des patrons français, en leur livrant, à la demande, des travailleurs qualifiés, ultra-compétents, mais privés de toute forme de droit, placés dans une terrible situation de dépendance, afin de nous assurer de leur servilité et de leur obéissance. Bien entendu, quand ceux-ci auront assez servi, il suffira de les renvoyer chez eux et de les remplacer par d'autres, si possible encore plus désespérés, exploitables à l'envi. Cette conception effarante du travailleur jetable, ravalé au rang de machine ou de bien renouvelable, fait saliver le patronat, qui y voit non seulement l'occasion d'augmenter ses profits tout en se débarrassant facilement du droit du travail, mais aussi la possibilité de mettre en concurrence les travailleurs, créant volontairement des tensions entre "locaux" et "migrants" jusqu'à briser toute trace de solidarité et de conscience sociale, afin de nous livrer, tous, à la sauvagerie d'un esclavage légalisé et d'une lutte sans merci pour la simple survie... Or, si la solidarité les gêne, c'est précisément qu'elle les effraie! Ne tombons pas dans leur piège grossier : réagissons!

Refusons la barbarie de ce projet
Il n'y a pas de fatalité: tous ceux qui refusent cette loi, ainsi que ses fondements idéologiques xénophobes et esclavagistes, doivent s'unir, pour montrer leur opposition, organiser la résistance, et proposer une autre conception des rapports humains. Pour nous, c'est l'évidence:
Pas de frontières! pas de patries! pas d'état!
Solidarité internationale des travailleurs, tous unis contre les exploiteurs!

Contre les lois Sarkozy sur l'immigration...
Rassemblement
Samedi 1er juillet
11 heures
Devant la préfecture

C'est dommage il n'y avait pas beaucoup de monde ... Ortiz s'est pris pour Ortiz comme d'hab' quoi